Début du 23ème session de l’Assemblée des États parties au Statut de Rome de la CPI
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Début du 23ème session de l’Assemblée des États parties au Statut de Rome de la CPI

La 23 ème session des Etats parties du Statut de Rome de la Cour Penal International s’est ouverte ce mardi au World Forum Convention Center à La Haye, aux Pays-Bas.


Il est prévu que les États parties au Statut de Rome, des États observateurs, des États invités, des organisations internationales et régionales ainsi que des représentants de la société civile qui ont été conviés dans la session débattront sur des principaux défis auxquels le Statut fait face.

Lors de l’ouverture de la session, S.E. Päivi Kaukoranta, Présidente de l’Assemblée des États parties, a déclaré qu’il est essentiel de continuer à travailler ensemble, avec un engagement indéfectible envers les idéaux de justice, de responsabilité et de dignité humaine.
 » Restons déterminés dans notre responsabilité collective de soutenir la Cour et de garantir sa résilience et son succès en tant que pierre angulaire de la paix et de la sécurité mondiales », a-t-il déclaré.

La juge Tomoko Akane, Présidente de la Cour, quant à lui a décrit les défis auxquels la Cour est actuellement confrontée, soulignant un besoin du soutien des représentants de la société civile de toutes les régions du monde. « Nous avons besoin d’une Assemblée des États parties solide et déterminée à défendre l’indépendance de la Cour et la primauté du droit international et des droits fondamentaux ».

Pour ce juge, l’avenir de la Cour est désormais entièrement entre les mains de ces derniers. « Si vous vous engagez, individuellement et collectivement, à tenir l’engagement que vous avez pris à Rome, la Cour pourra continuer à apporter ce qui est pour l’humanité le sentiment le plus essentiel : l’espoir, » a-t-il ajouté.

Le Procureur de la CPI, Karim A.A. Khan KC, a déclaré : « Si nous pouvons travailler ensemble, cela pourrait être un moment de véritable espoir et de renouveau pour la justice pénale internationale. Mais pour y parvenir, nous devons être unis autour d’une vérité simple et fondamentale, aucun individu ne mérite moins qu’un autre les protections du Statut de Rome ».


La CPI, est régie par le Statut de Rome, et la première juridiction pénale internationale permanente établie en vertu d’un traité en vue d’aider à mettre fin à l’impunité des auteurs des crimes les plus graves touchants la communauté internationale, à savoir les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre, le génocide et le crime d’agression.

Conformément à l’article 112 du Statut de Rome, l’Assemblée est l’organe législatif et de contrôle de la CPI. Il est composé des représentants des États qui ont ratifié le Statut de Rome et y ont adhéré.

Ces derniers temps la CPI est critiquée par une partie de l’opinion qui trouve qu’elle sert aux intérêts occidentaux. Parmi ces voix, plusieurs personnalités politiques notamment en Afrique. Depuis la crise politique de 2015, le Burundi était en froid avec cette institution, une relation qui a abouti au retrait du pays au Statut de Rome et qui a pris effet le 27 octobre 2017.

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