Une semi-secheresse frappe quelques communes de la province Kirundo
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Une semi-secheresse frappe quelques communes de la province Kirundo

Par Jean Claude Kantore

Les zones des communes Bugabira, Busoni Kirundo et Ntega de la province Kirundo, située au nord du Burundi sont actuellement dans une période de semi-sécheresse qui affecte gravement les cultures. Ce phénomène qui dure depuis plusieurs mois a entraîné une baisse de rendements agricoles qui fait que les habitants de ces zons soient dans une situation de précarité alimentaire.

Cette province réputée pour son climat favorable à l’agriculture dépend en grande partie des précipitations saisonnières pour la production de cultures vivrières telles que le maïs, le haricot, le sorgho et le manioc.

Un champ de haricots sèche à cause du soleil


Cependant, cette année, les pluies ont été irrégulières et insuffisantes, laissant les sols arides, les récoltes compromises et tous les moyens de subsistance des milliers des petits exploitants agricoles menacés.

« Nous avons semé comme d’habitude, mais la pluie n’est pas tombée à temps. Nos champs sont secs et les cultures ne poussent pas comme prévu. Nous ne savons pas comment nous allons nourrir nos familles dans les mois à venir », déclare un des habitants de la zone Gatare en commune Busoni.
Les habitants de ces communes touchées ont peur d’une crise alimentaire qui pourrait arriver.

Une menace de disette et de migration forcée

Face à cette situation, la population s’apprête à quitter leurs terres ancestrales pour aller ailleurs où les conditions de vie sont meilleures. Cette migration forcée pourrait avoir des conséquences à long terme, tant pour les familles concernées que pour les localités d’accueil.

Nyabenda, un habitant de Mugendo en commune Ntega estime que les habitants n’ont pas où aller si les conditions ne s’améliorent pas malgré qu’il n ya pas d’autres choix: « Mais où irons-nous ? Nous n’avons ni famille ailleurs ni les moyens de nous déplacer loin », lache t-il.

Les autorités promet une aide alimentaire

Eric NDUWAYESU, le chef de cabinet du gouverneur, en collaboration avec des organisations non gouvernementales locales, a promis d’intervenir pour apporter un soutien alimentaire. Il indique que les distributions de vivres sont en cours de planification pour répondre aux besoins immédiats des familles les plus vulnérables que les autres.

Il promet également des solutions alternatives comme la mise en oeuvre des projets d’irrigation et de formation sur les techniques d’agriculture résiliente au changement climatique.

«Notre priorité est d’assurer que chaque famille reçoive un minimum vital pour surmonter cette période difficile. Nous appelons également à la solidarité provinciale et nationale pour soutenir les habitants de Kirundo », a t-il fait savoir.

L’urgence d’une réponse durable

Bien que les aides alimentaires soient un soulagement temporaire de la population, elles ne sont pas suffisant pour résoudre les causes sous-jacentes de cette semi-sécheresse. Les habitants de ces zones demandent une formation sur les variations météorologiques et leurs conséquences.

Ils demandent également l’introduction des cultures adaptées aux conditions arides, l’amélioration des systèmes d’irrigation, la conservation des sols et la diversification des sources de revenus pour les agriculteurs. L’ensemble de ces élément combinés à une sensibilisation des communautés aux techniques agricoles modernes pourraient réduire leur vulnérabilité à l’avenir.

Une nécessité de solidarité

La province de Kirundo fait souvent face à une secheresse, l’urgence d’une mobilisation collective ne saurait être ignorée. Au-delà de l’urgence alimentaire, les autorités locales, les ONGs internationales et tous les intervenants sont appelées à bâtir une résilience durable qui permettra aux communautés de surmonter les défis climatiques à venir.

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