Des commerçants burundais arrêtés en Zambie, l’association ONLCT où est ton frère ? choquée
La police de l’immigration Zambienne a de nouveau arrêté samedi 2 novembre 2024 un total de 186 présumés immigrants illégaux de nationalité différente dont 58 burundais, dans une autre opération de grande envergure baptisée ‘’spider’’.
L’opération a eu lieu à Lusaka la capitale zambienne, principalement dans les quartiers de Matero, Lilanda, Chazanga, Emmasdate et au marché de Comesa situé non loin de Lusaka selon une source policière zambienne.
La même source précise qu’à ces 58 burundais, 62 tanzaniens, 41 se faisant frauduleusement passer pour des zambiens, 22 congolais, 2 ougandais et un rwandais constituent le groupe des présumés immigrants illégaux arrêtés puis emprisonnés sans aucune autre forme de procès.
Certaines associations burundaises de défenses des droits humains s’insurgent en faux contre ces arrestations qu’elles qualifient d’arbitraires ciblant les hommes d’affaires dont les commerçants burundais.
Dans un communiqué publié ce mercredi par l’Observation Nationale pour la Lutte contre la Criminalité Transnationale (ONLCT) où est ton frère ? que nôtre rédaction a consulté, Prime Mbarubukeye représentant légal de cette association a exprime sa profonde préoccupation d’entendre encore une fois l’arrestation des burundais en Zambie.
Ce défenseur des droits de l’homme déplore que plusieurs magasins appartenant à ces présumés immigrants illégaux surtout dans le quartier de Matero ont été pillés par les habitants zambiens qui « n’ont pas bien coopéré avec la police, optant plutôt de semer la confusion afin de pouvoir piller », lit on dans le communiqué.
Pour toutes ces raisons, Mbarubukeye demande au gouvernement du Burundi d’entamer diplomatiquement des dialogues avec tous les pays africains et du golfe en général de destination des burundais migrants irréguliers pour qu’ils aient un hébergement temporaire leur préservant toutes formes de violences et d’emprisonnements en cascade avant de préparer leur rapatriement.
Plus encore selon lui, il devrait revoir le système de demande des documents de voyage instauré par le commissariat général de migration qui se fait actuellement en ligne.
Il estime que les jeunes exposent leur vie en danger en optant de voyager clandestinement sans papier.
Ce système selon Mbarubukeye est très compliqué, voir même inaccessible pour la plupart des burundais à cause de la cherté extrême de l’internet et de sa lenteur.
Ces arrestations des commerçants burundais opérant en Zambie et d’autres citoyens ressortissants des pays membres du marché commun de l’Afrique orientale et australe(Comesa) interviennent à la vielle de la suppression par le chef de l’Etat burundai Evariste Ndayishimiyes, nouveau président de ce marché des visas de court séjour pour les citoyens des pays membres dans le cadre de favoriser l’intégration.
C’est une déclaration qu’il a faite lors de son discours après la remise et reprise entre lui et le président sortant, le zambien Hakainde Hichilema lors des cérémonies de clôture du 23ème sommet du Comesa tenu à Bujumbura la capitale économique le jeudi 31 octobre 2024.
Il n’ya pas de cela deux mois que la police zambienne ait organisé un autre raid surnommé « Nettoyer » qui consistait aussi à arreter et extrader tous les immigrants illégaux. Parmi les 357 immigrants illégaux présumés de différentes nationalités expulsés, les Burundais représentaient la majorité des personnes arrêtées, plus de la moitié, soit 189 selon un communiqué de la police.
Ils avaient été arrêtés dans les différentes localités de Lusaka selon le même communiqué qui notait également que l’opération a été dirigée en collaboration avec la police anti-narcotiques et le ministère de la Santé ainsi que la Commission de la drogue et le National Counter-terrorism Center.