
Elle raconte ce qu’elle ressent après avoir utilisé des produits grossissants les fesses
Par Dieudonné Ndanezerewe
Une dame célibataire, d’origine Congolaise résident à Kamenge, Quartier Songa dit qu’elle ne peut plus s’asseoir, marcher ou dormir comme d’habitude à cause des douleurs qu’elle ressent, provoqués par des crèmes qu’elle a utilisé pour grossir ses fesses.
Elle s’appelle (X) pour cacher son identité, allongée en position ventrale dans sa chambrette qu’elle partage avec ses 2 petits enfants, X regrette que son rêve d’augmenter le volume des fesses pour attirer les hommes à son passage s’est rapidement mué en cauchemar.
Elle était commerçante des produits de beauté. Elle décrit des symptômes des douleurs abdominales persistantes qui l’a empêché de travailler depuis quelques mois.
« Après quelques jours d’utilisation, ma ventre a commencé à grossir, j’ai commencé aussi à avoir de gros bourrelets au niveau des fesses. Ça gonfle au toucher et ça dégage une odeur désagréable. Je ne peux plus me déplacer, m’asseoir, dormir non plus travailler », a-t-elle confié lors de nos entretiens.
Elle a ajouté : « Je travaillais comme commerçante des produits de beaute au marché communément appelé chez Sion, mais aujourd’hui je suis malade depuis des mois, j’ai tout abandonné parceque je ne peux pas me tenir débout pendant longtemps».
Elle indique qu’elle a acheté du C-4 « en sirop et en comprimés. « Je mets 60 comprimés dans le produit en sirop, je mélange, puis j’en prends avant de dormir. Parfois je ne mélange pas le sirop et les comprimés. Je le prends une fois par semaine, parfois tous les cinq jours » .
Avant de s’endormir, X révèle que: « Certaines en avalent 10 comprimés avec une grosse marmite de bouillie de maïs et deux pains, puis s’endorment. Elles peuvent faire ça pendant une semaine, mais elles ne sont jamais sûre que la partie ciblée est celle qui prendra du poids! ».
Avoir des fessiers plus grosses en République Démocratique du Congo est un atout majeur pour la plupart des femmes, un atout de séduction que des Congolaises convoitent au point de risquer leur santé en consommant des produits inadaptés ou dangereux pour leur santé selon un congolais interrogés.
C’est pourquoi beaucoup de femmes ont soif de plus gros fesses pour avoir l’air irrésistiblement magnifique qui ne laisserait personne indifférent à leur passage, d’après Ndindi Kasereka Mukipo, un homme congolais.
Ces pratiques en vue de se grossir les fesses sont lourdes de conséquences. Des cancers de tous genres guettent celles qui sont des adeptes de ces pratiques. Ils génèrent le diabète, l’hypertension ou des infections, pouvant aller jusqu’au coma », nous a confié le docteur Elias Nzeyimana.
Baudouin Buassa, professeur de biochimie et physiopathologie à l’université de Kinshasa quant à lui met en garde contre ces méthodes qui favorisent une forte prise de poids, voire une obésité.
Il rappelle que les complications possibles sur quelqu’un qui a pris ces produits sont entre autre, un infarctus, une artérite des membres inférieurs ou un AVC (accident vasculaire cérébral).
Au Burundi, cette pratique dangereuse pour la santé des femmes n’est pas pratiquée de manière officielle.
Mais, elle est signalée en murmures dans les zones de Buyenzi et Bwiza, des quartiers à prédominance musulmane.
Les grosses fesses sont réputées dans ces quartiers lorsqu’il s’agit des fêtes musulmanes où les femmes bougent beaucoup les fesses en dansant.
Selon des sources officieuses, les femmes et jeunes filles burundaises, pour augmenter le volume des fesses utilisent souvent des sous-vêtements rehausseurs de fesses qui sont officiellement vendus dans quelques magasins d’habillement à Bujumbura.