Un ancien militaire onusien népalais se dit fier de la contribution de son pays pour la paix en Afrique
Par Désiré Nimubona
Sous une température variant entre 5◦C et 14◦C, Sergent Binod Bagale, 42ans, soldat en retraite au Népal serre la main des conférenciers sortis de l’hôtel Shanker au centre de la ville de Kathmandu, la capitale du Népal.
Avec un sourire sur ses lèvres, Sergent Binod salut les clients de cet hôtel avec un salut militaire après les avoir ouvert la porte principale de cette gigantesque bâtisse de couleur blanche d’une architecture hors normes.
Lui, comme la plupart des soldats népalais, il a servi dans des missions de maintien de la paix au Burundi, au Sud Soudan, République Démocratique du Congo et ailleurs.
« Je suis content d’avoir participé dans cette mission en Afrique. On a sauvé des vies et on a même aidé les écoliers d’avoir de l’eau pour laver les mains et sécurisé des femmes enceintes » souligne le sergent en retraite Binod Bagale stationné actuellement à la guérite de l’hôtel Shanker, dans la ville de Kathmandu au Népal.
« Je marche au moins 15 minutes pour arriver à la maison et je suis le père de deux enfants, un garçon et une fille âgés respectivement de 16 ans et 13 ans », raconte-t-il, ajoutant qu’il se sent bien au vu des africains dans son pays.
Les relations entre le Nepal et certains pays africains d’Afrique dont le Burundi n’ont pas été effacées par la fin des conflits ou le départ des soldats népalais des pays dans lesquels ils étaient déployés.
« Je sens en moi que l’Afrique a été aussi ma terre lors de mon séjour. J’avais de bonnes relations avec les gens sur terrain, et pense que même les autorités de mon pays continuent de garder les bonnes relations établies suite à ces missions de maintien de la paix », estime le sergent Binod Bagale, actuellement agent de sécurité devant l’Hotel Shanker.
Commentant sur le Burundi, le Sergent Binod estime que la plupart de ses collègues ont vécu au Burundi bien qu’ils étaient stationnés à l’est de la République Démocratique du Congo ces derniers jours aussi, avant de remettre à l’armée Congolaise leur camp situé, à cette époque au Sud Kivu.
Il estime que son cousin, qui, lui aussi servait en République Démocratique du Congo dans un contingent népalais au Sud Kivu, avait visité le Burundi surtout les weekends.
« Vous avez un beau pays », ajoute-t-il.
Durant la guerre civile (1993-2008) qui a couté des vies des milliers de burundais, des soldats népalais avaient été déployés au Burundi dans une mission onusienne en 2004.
Par ailleurs, le Népal envoie ses troupes dans des missions pareilles à travers le monde et 67 d’entre eux ont déjà perdu leurs vies dans ces missions onusiennes selon des chiffres des archives des Nations Unies depuis les années 1958.
Jusqu’en septembre 2024, le Népal reste le premier pays émetteur des troupes à l’ONU avec un effectif de 6125.
Depuis son engagement dans des travaux similaires, il a déjà offert à l’ONU au moins 100 000 personnels militaires pour des missions de maintien de la paix.
Parlant des relations avec le Burundi, le Népal accueille les voyageurs avec un passeport burundais pour un visa de touriste valable pour 15 coûtant seulement $30. Celui-ci est délivré à l’arrivé moyennant une application en ligne ou sur place.
Réciproquement, les népalais venant au Burundi sont aussi facilités dans le processus d’obtention de visa de touriste et sont éligibles pour un visa à l’arrivée.