Probable négociations entre le Président Tshisekedi et le Mouvement Rebelle M23
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Probable négociations entre le Président Tshisekedi et le Mouvement Rebelle M23

Par Jean Claude Kantore

La région orientale de la République démocratique du Congo (RDC) est depuis longtemps le théâtre des conflits armés impliquant divers groupes rebelles, dont le dont le principal est le 23 mars (M23) soutenu par le Rwanda selon la communauté internationale et la RDC.

Ces affrontements ont entraîné des tensions régionales persistantes. Depuis lors, des initiatives diplomatiques ont été entreprises pour faciliter des pourparlers entre le président congolais, Félix Tshisekedi, et le M23 sous l’égide du président angolais João Lourenço.
Les dirigeants de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et à entamer des négociations directes entre le gouvernement congolais et le M23.

L’ Angola s’est par la suite proposé comme médiateur pour faciliter les négociations directes.
Le 11 mars 2025, le président João a annoncé son intention d’organiser des pourparlers visant à instaurer un cessez-le-feu durable et à réduire les tensions régionales.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du « Processus de Luanda » lancé en 2022 pour promouvoir la paix et la sécurité dans l’est de la RDC.

Le M23 a salué l’initiative angolaise, la qualifiant de « victoire de la raison », et a exprimé sa volonté de participer aux pourparlers, alors que le gouvernement congolais se contantait de refuser les négociations directes avec le M23, qu’il qualifie ses actions de criminelles et portant atteinte à la souveraineté nationale.
Pour Tshisekedi, « Légitimer ces criminels serait une insulte aux victimes et au droit international. »

Lors d’un sommet tenu à Dar es Salaam en février dernier, auquel ont participé des chefs d’État tels que Paul Kagame du Rwanda et Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud, ces chefs d’Etats ont souligné l’importance du dialogue comme moyen de résoudre le conflit.
C’est le cas par exemple du président kényan, William Ruto, qui a martelé que: « Le dialogue est essentiel pour parvenir à la paix ».
Cependant, face aux pressions internationales et à la détérioration de la situation sécuritaire à l’est de la RDC, Kinshasa est sur le point de déconsidérer sa position.
Malheureusement, la méfiance mutuelle entre la RDC et le Rwanda complique les efforts de médiation d’autant plus que des sanctions internationales ont été imposées à des responsables rwandais, accusés de soutenir le M23.
Des autoroutes rwandaises ont d’ailleurs exprimé leur préoccupation.
James Kabarebe, ministre rwandais des Affaires étrangères a averti que ces sanctions pourraient réduire les incitations de la RDC à participer aux pourparlers de paix.

Rappelons que le M23 est un groupe rebelle actif dans l’Est de la RDC, principalement composé de Tutsis congolais. Il a émergé en 2012, revendiquant la défense des droits de cette minorité en RDC.

Après une période d’accalmie, le M23 a repris les armes en 2022, s’emparant les territoires stratégiques dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu proches du Rwanda. C’était ainsi que cette résurgence a exacerbé les tensions entre les deux pays.

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