
Le manque d’ambulances inquiète la population à Ngozi
Par Jean Claude Kantore
Alors que la population de la province de Ngozi est confrontée à une crise sanitaire préoccupante pendant plusieurs semaines, le service de transport des malades depuis les centres de santé jusqu’aux hopitaux n’est pas accessible suite au manque d’ambulances.
Cette situation s’explique par un contexte de pénurie de carburant qui a fait grimper les prix de transport en commun, aggravant de plus en plus la vulnérabilité des patients et de leurs familles.
Selon le médecin provincial à Ngozi, les ambulances exerçant dans 3 districts sanitaire de cette province fonctionnaient grâce aux aides financières de la coopération suisse jusqu’en 2016.
Ces financements couvraient le carburant, les salaires des chauffeurs et l’entretien des véhicules. Malheureusement, explique t-il, cette coopération a cessé, mettant brusquement fin à des services essentiel pour la population.
Depuis lors, les hôpitaux et le ministère en charge de la santé ne sont pas à mesure de garantir la continuité de ces services. Les malades ayant besoins des soins d’urgences, et les femmes enceintes restent dépourvu à d’autres alternatives de secours.
Dans cette province, les infrastructures routières ne sont pas adéquates. A celà s’ajoute les longues distances qui séparent les villages et les hôpitaux.
Actuellement, il est tres difficile pour une famille d’acheminer un proche malade à l’hôpital moyennant un véhicule de transport payant.
Face à cette situation, le médecin provincial de Ngozi a expliqué à la population les causes profondes de la situation. Il regrette d’abord que la solution proposée par l’administration n’ait pas porté ses fruits.
En effet, une contribution de 1 000 francs par ménage et par an afin d’acheter le carburant et l’entretien des ambulances avait été proposée. Malheureusement, celle-ci n’a pas permis de rassembler les fonds nécessaires.
Selon le médecin, il est alors impératif que l’administration intensifie ses efforts de sensibilisation pour convaincre les habitants de participer à cette contribution. Il rappelle qu’à l’absence des bailleurs, le bon fonctionnement des ambulances est une responsabilité collective.
Si la contribution communautaire ne suffise pas à relancer le service de transport des malades selon les habitants, d’autres pistes pourraient être envisagées notamment ’intervention de l’État, la recherche de nouveaux partenaires, l’amélioration de la gestion locale et l’encouragement des initiatives locales comme les coopératives communautaires {…}.
Cette carence des ambulances à Ngozi met en lumière les défis persistants du secteur de la santé en milieu rural.
Dans un contexte où une minute compte en cas d’urgence médicale, un simple moyen de transport peut faire la différence entre la vie et la mort.